Je me souviens avoir vu à Paris en 1982, une affiche 4X3 qui disait à peu près ceci «Radio Libre : Viviane Blassel… Ivan Levaï lui a rendu son nom… » et en visuel une photo de Viviane Blassel, bien sûr celle d’Ivan Levaï (très gros plan), plus le logo de la radio… Europe 1(1). L’idée était d’essayer pour cette radio périphérique de s’imposer parmi les nouvelles «radios libres» qui poussaient comme champignons. Je passerai aujourd’hui sur la condescendance du slogan (à l’origine Viviane était « meneuse de jeu » dans cette station, avec licence de lettre et tout le fourbi), sur le machisme outrageant d’Ivan Levaï et sur l’entreprise de séduction bien lourdingue pour attraper des auditeurs qui avaient très envie de se rincer les esgourdes dans le «champ des possibles» plutôt que d’écouter Levaï pontifier.
Ce matin, dans les Mythologies de poche de la radio de Thomas Baumgartner, Julie d’Europe 1 (c’est son nom, revendiqué par elle) a eu du mal à sortir de cet « enfermement » de son prénom hérité du temps où elle aussi était "meneuse de jeu". Humble, aux aguets (au micro et dans le studio), effacé pour laisser la place aux journalistes, aux invités, aux auditeurs. Même si quelquefois - trop peu souvent à son goût - elle a pu aller plus loin avec des animateurs ou journalistes complices, et même si sa nouvelle direction vient récemment de lui demander son avis ! On commence juste à effleurer le personnage Julie quand elle évoque Françoise Céloron (2), sa sœur.
Un peu comme l’a fait Julie au cours de l’émission je m’en sortirai par une pirouette. Julie à choisi ses voix et… elles sont impénétrables !
(1) dès sa création en 1955, Europe 1 avait inventé «un ton nouveau» se démarquant de celui pompeux de la RTF et de l’ORTF,
(2) productrice à France Culture et dans mon souvenir précis au « Pays d’ici".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire