© Claudia MEYER |
Trutat, Peyrou, Jaigu ou Jaigu, Trutat, Peyrou ça ne change rien ! Ces noms raisonnent à l'oreille de ceux qui la tendent ou de ceux qui l'ont tendue mais n'évoquent rien à tant d'auditeurs gavés du matin au soir et du soir au matin de noms-hochets que les médias agitent pour calmer les ardeurs individuelles de tout un chacun à propulser son "quart d'heure de gloire".
Trutat, Peyrou, Jaigu n'ont pas eu au fronton de la Maison de la radio un immense kakemono d'une bonne vingtaine de mètres de hauteur qui vantait l'émission d'un camelot, sorti tout droit de sciencepot, plus apte à aboyer le matin qu'à faire naviguer notre imaginaire. Et pourtant Trutat, Peyrou, Jaigu ont par leurs métiers et leurs responsabilités à France Culture participé à installer l'excellence… passée.
Le son, la voix, la fiction, la création radiophonique ne sont plus des priorités. Il semble bien que le bavardage (talk) ait pris le pas sur la forme et de fait sur le fond. L'immédiat tyrannise les Archives et l'actualité est un poil à gratter convulsif et roboratif. L'actualité "tout-culturel" n'y échappe pas et France Culture s'y est engouffrée en faisant table rase de son passé qui savait prendre du recul, prendre le temps d'une réflexion transversale, se dédouaner du tam-tam "im-média" permanent (1).
(1) Exception faite des Grandes traversées (voir article précédent)
(2) Thomas Baumgartner dans une tribune à Libération du 2.11.10
L'illustration : les toits de l'opéra en attendant de retrouver l'image promotionnelle de la chaîne "Le monde appartient… "
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