« Ce qui me frappe, c’est les mille cinq cents radios privées qui existent aujourd’hui dans notre pays ont délaissé le terrain de l’imaginaire. Comme si seuls l’écrit et l’image pouvaient assumer l’imaginaire. Quelle démission ! » (1)
Comment ne pas rebondir sur cette pensée frappée au coin du bon sens ? L’imaginaire c’est par là que j’y suis rentré dans France Culture. 1985, rediffusion l’été des entretiens de Jean Giono (2). Ça ne pouvait mieux tomber ! Giono l’écrivain qui m’accompagne depuis mon adolescence. Au plus près des brumes de la mer, j’étais dans les oliviers, dans l’accent, dans l’atelier de cordonnier de son père à Manosque, dans le romanesque jusque dans les pores de ma peau.
L’imaginaire c’était Le Pays d’Ici, les expressions, les tournures, les façons de faire et les savoirs. C’était La Matinée des autres, Agora de Gilles Lapouge, du Jour au Lendemain. Autant que les sujets et l’alchimie de leur conception, ce sont les voix qui me portent. Les voix et les silences à la mesure du récit ou du conte. Ce qui se raconte, sans évidence ou pléonasme, avec finesse, subtilité, délicatesse, émotion. Le contraire absolu de la conversation avec l’invité/témoin modèle duplicable à l’infini et qui a fini par envahir la chaine et s’entasser dans la bibliothèque de l’inutile et du B.A.J. (Bon À Jeter) à l’inverse du documentaire B.A.A. (Bon À Archiver).
Aujourd’hui il nous «reste» quelques numéros de Sur les docks, À voix nue, Le feuilleton, Les Papous,… Il nous manque chaque jour, la magie, le plus qui fait vibrer et qui, une fois l’émission finie, nous laisse dedans, en phase, absolument transporté dans des imaginaires surprenant ou inattendus.
C’est rare, précieux, inoubliable et… sans doute en voie de disparition.
Comment ne pas rebondir sur cette pensée frappée au coin du bon sens ? L’imaginaire c’est par là que j’y suis rentré dans France Culture. 1985, rediffusion l’été des entretiens de Jean Giono (2). Ça ne pouvait mieux tomber ! Giono l’écrivain qui m’accompagne depuis mon adolescence. Au plus près des brumes de la mer, j’étais dans les oliviers, dans l’accent, dans l’atelier de cordonnier de son père à Manosque, dans le romanesque jusque dans les pores de ma peau.
L’imaginaire c’était Le Pays d’Ici, les expressions, les tournures, les façons de faire et les savoirs. C’était La Matinée des autres, Agora de Gilles Lapouge, du Jour au Lendemain. Autant que les sujets et l’alchimie de leur conception, ce sont les voix qui me portent. Les voix et les silences à la mesure du récit ou du conte. Ce qui se raconte, sans évidence ou pléonasme, avec finesse, subtilité, délicatesse, émotion. Le contraire absolu de la conversation avec l’invité/témoin modèle duplicable à l’infini et qui a fini par envahir la chaine et s’entasser dans la bibliothèque de l’inutile et du B.A.J. (Bon À Jeter) à l’inverse du documentaire B.A.A. (Bon À Archiver).
Aujourd’hui il nous «reste» quelques numéros de Sur les docks, À voix nue, Le feuilleton, Les Papous,… Il nous manque chaque jour, la magie, le plus qui fait vibrer et qui, une fois l’émission finie, nous laisse dedans, en phase, absolument transporté dans des imaginaires surprenant ou inattendus.
C’est rare, précieux, inoubliable et… sans doute en voie de disparition.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire