mardi 23 août 2011

L'info en tunnels, en bouchons, en…

 
Il suffit que le chat saute sur un papillon ou que le grille-pain siffle pour que notre écoute attentive de la radio soit distraite… et pourtant nous nous sommes donnés les conditions d’une écoute attentionnée. Tous les sondages montrent que le pic d’écoute de la journée en radio se situe le matin entre 6h et 9h. Or à cette heure-là nombreux sont ceux qui avalent le bitume et le gavage surdosé des informations - intercalées avec la pub -, les chroniques, les guignols, la pub, les chroniques et l’inamovible invité politique. Si c’est supportable en voiture ça l’est moins dans sa cuisine ou son bureau.

Et quand il n’y a pas de pub (comme sur France Culture) le séquençage des différentes rubriques incite à la déconcentration. Trop c’est trop. Mais ce n’est sûrement pas assez pour le journaliste «qui a sûrement quelque chose à dire » comme le bateleur Bellemare qui, au milieu des années 70, sur Europe n°1 s’esclaffait : « il y a sûrement quelque chose à faire… »

Et si, de temps en temps, les journalistes n'avaient enfin plus rien à dire immédiatement et que d’autres types de programmes venaient enrichir les matinales ? D’avoir imposé le gavage d’infos au petit déj’ ne veut pas forcément dire que tout le monde soit à même de l'ingurgiter sans nausées ! Quand sortirons-nous de la tyrannie de l'info ?

L’auto-promo de Radio-France annonce deux trois fois par jour la pluralité de l’offre des sept chaînes du service public. Si pluralité il y avait il n’y aurait pas tant d’infos à tous les étages, toutes les heures et, plus encore de 6 à 9 chaque matin. 


On cherche encore le bison futé qui pour sortir des tunnels, des bouchons et des autoroutes de l'info nous fera prendre une fréquence de délestage, quitte à folâtrer sur les… vicinales.

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