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Le A |
L'avantage des "
mythologies de poche de la radio" (1) c'est quand on peut y entendre un ex-directeur de chaîne publique qui, ayant pris du recul, a l'humilité nécessaire pour analyser des méthodes, des pratiques, et un savoir-faire certain (au feeling la plupart du temps). C'était le cas ce matin avec Pierre Wiehn qui de 1975 à 1981 a dirigé France Inter.
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Le B |
Sa première remarque ne manque pas d' à propos quand il constate "
on était dans un sport collectif on est passé à l'individuel". Sans le dire il stigmatise les individus (les vedettes) qui cannibalisent la promotion (d'eux mêmes) sous couvert de mettre en avant la chaîne qui les emploie. Et non sans humour d'une ritournelle qui a dû beaucoup circuler il parle pour construire une grille de programmes de l'ABC System".
Entendez : Artur
(José, Le Pop-Club), Bouteiller
(Pierre, Embouteillage), Chancel
(Jacques, radioscopie). Trois piliers de la station avant l'arrivée des "
petits jeunes" Villers, Blanc-Francard, Lenoir… Mais dans son inventaire Wiehn ne manque pas de citer Kriss pour lequel il a de très beaux compliments ("
c'était une libellule") et une vraie reconnaissance professionnelle. Nous y reviendrons dans un prochain épisode
ispicial Kriss.
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Le C |
Wiehn montre qu'en définitive passé les gadgets de mesure d'audience, les vedettes du petit écran ou du grand qu'on fait venir devant les autres, "
il faut inventer, et pour cela il faut des femmes et des hommes". On sent l'humanisme poindre pour porter un projet média, un projet d'équipe assez en décalage avec la culture actuelle de l'hyper personnalisation.
(1) France Culture, grille d'été, 6/7h ou 20/21h, du lundi au vendredi
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