Alors que dans les coursives de la Maison Ronde bruisse de la Matinale à tout va (le 29 août rentrée oblige ), j'ai une émotion particulière à me souvenir de Philippe Caloni qui, sur Inter donnait à sa matinale (1) un ton, une force, une personnalité qui font apparaître celles des chaînes de Radio France un peu trop formatées, pour ne pas dire beaucoup trop lisses (2). Je ne trouve nulle part une archive où je pourrai m'y replonger, mais merveille de l'Ina, une interview (3) de Marcel Bleustein-Blanchet le père de Radio-Cité (4). Voilà ce qui s'appelle faire d'une pierre deux coups ! Caloni et Bleunstein racontant le reportage de Radio-Cité sur l'Anschluss.
La petite et la grande musique de Caloni (5) nous manquent. Son rythme et sa chaleur. Il était sur le pont et ouvert alors qu'aujourd'hui les anchormen (6) sont dans des tunnels (d'infos) et fermés.(7)
(1) 1982-1987
(2) "C'est sans doute l'une des plus formidables bêtes de micro que j'ai rencontré, se souvient Gérard Courchelle, alors rédacteur en chef de la tranche matinale de l'époque. Il avait une capacité d'improvisation, de pugnacité et de décontraction à l'antenne qui reposait sur une très grande culture", Le Monde, juillet 2003
(3) Atout-Pic, Antenne 2, 1984,
(4) et de la réclame devenue publicité,
(5) Après aussi avoir animé et produit Quotidien musique sur France Musique de 1976 à 1982, il quitte en 1987 Radio-France pour RTL. En 1995, il revient au service public sur France Culture, il décède en 2003
(6) Anchorman : l'homme ancre, le pilier de la matinale
(7) Philippe Caloni, Longtemps je me suis levé de bonne heure, Belfond
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