C’est un temps à prendre le large, le bateau pour Paramaribo. J’ai besoin de tanguer, d’être transporté, de changer de cap, de prendre les bonnes ondes d’une radio… imaginée. Une radio pour l’Oreille pas une radio pour Lego (sic).
Daniel m’attend sur le port. L’œil vif et amusé. Un badge à son revers dit « Marche pas sur mes fleurs bleues ». Mais qui se souvient encore de Paramaribo, « des voyages de Mermet mêlant textes oniriques, ambiances lointaines et indéfinies, musiques. Une poésie brute, purement radiophonique »(1). Je n’ai pas posé le pied à terre que Daniel m’entraîne dans cette rue qui monte et qui ne descend jamais… Il a les yeux qui pétillent dans ses nids de ride. Il conte, poétise et jette ses pavés de bonnes intentions, comme moi je jette ici quelques bouteilles à la mère… Picon.
Les lampions des souvenirs un à un s’allument et se bousculent au vent doux. Les mots se hachent, la musique s’approche et s’éloigne aussitôt. Les silences en disent plus long qu’un générique qui se traîne au mitan de l’après-midi. Le vent calmé, Daniel, comme s’il voulait me confier un secret bien gardé, me souffle à l’oreille : « L’été c’est le temps d’égrener les petites perles de la mémoire… ». Je n’ai pas le temps de lui répondre, d’esquisser que ça doit bien être pareil au printemps, à l’automne et même en hiver que sa voix s’éloigne, ses mots s’éclipsent. 5’35 de bonheur viennent de passer. Dans la ville de Paramaribo, il y a une rue qui monte et qui ne descend jamais… (2)
(1) in le texte de présentation du CD4 de l’Oreille en coin du dimanche après-midi. Thomas Baumgartner et © Abeille Musique AMCD SARL. Tous droits réservés.
(2) Dans la ville de Paramaribo, il y a une rue qui monte et qui ne descend jamais, par Daniel Mermet (1979) – 5’35’’ (cet extrait de son émission d’Inter est aussi contenu dans le Cd qui accompagne le livre de Thomas Baumgartner, L’oreille en coin, Une radio dans la radio, Nouveau Monde Éditions, 2007).
Je me suis servi de cet extrait pour écrire cet épisode… Si vous voulez rester dans le ton écoutez Jacques Higelin « L comme beauté ».
Daniel m’attend sur le port. L’œil vif et amusé. Un badge à son revers dit « Marche pas sur mes fleurs bleues ». Mais qui se souvient encore de Paramaribo, « des voyages de Mermet mêlant textes oniriques, ambiances lointaines et indéfinies, musiques. Une poésie brute, purement radiophonique »(1). Je n’ai pas posé le pied à terre que Daniel m’entraîne dans cette rue qui monte et qui ne descend jamais… Il a les yeux qui pétillent dans ses nids de ride. Il conte, poétise et jette ses pavés de bonnes intentions, comme moi je jette ici quelques bouteilles à la mère… Picon.
Les lampions des souvenirs un à un s’allument et se bousculent au vent doux. Les mots se hachent, la musique s’approche et s’éloigne aussitôt. Les silences en disent plus long qu’un générique qui se traîne au mitan de l’après-midi. Le vent calmé, Daniel, comme s’il voulait me confier un secret bien gardé, me souffle à l’oreille : « L’été c’est le temps d’égrener les petites perles de la mémoire… ». Je n’ai pas le temps de lui répondre, d’esquisser que ça doit bien être pareil au printemps, à l’automne et même en hiver que sa voix s’éloigne, ses mots s’éclipsent. 5’35 de bonheur viennent de passer. Dans la ville de Paramaribo, il y a une rue qui monte et qui ne descend jamais… (2)
(1) in le texte de présentation du CD4 de l’Oreille en coin du dimanche après-midi. Thomas Baumgartner et © Abeille Musique AMCD SARL. Tous droits réservés.
(2) Dans la ville de Paramaribo, il y a une rue qui monte et qui ne descend jamais, par Daniel Mermet (1979) – 5’35’’ (cet extrait de son émission d’Inter est aussi contenu dans le Cd qui accompagne le livre de Thomas Baumgartner, L’oreille en coin, Une radio dans la radio, Nouveau Monde Éditions, 2007).
Je me suis servi de cet extrait pour écrire cet épisode… Si vous voulez rester dans le ton écoutez Jacques Higelin « L comme beauté ».
Bonjour
RépondreSupprimerBravo pour votre blog sur la radio. Je suis moi même une auditrice assidue, je n'ai pas la télé.
Je recherche une histoire racontée par Daniel Mermet, je pense aux alentours de 1979, histoires poétique et onirique d'un personnage qui veut acheter un coeur, ou l'amour: il rentre dans une boutique et le marchand lui présente des tas d'amours différentes. Mais le personnage lui, cherche l'Amour: le vendeur lui répond "nous n'avons pas cet article en magasin, trop fragile, périssable, il faut l'entretenir". Le personnage sort, déçu. Il rencontre alors une femme. Je ne me rappelle plus de la suite mais la phrase de la fin c'est : "et au bout de leurs coeurs gonflés comme des ballons, ils se sont envolés".
J'aimerai beaucoup retrouver la bande son de cette histoire. Si vous voyez de laquelle je veux parler, pouvez vous m'aider ?
Merci d'avance et bonne écoute !
Bonjour, comme quoi même les "vieux" billets sont lus !! Merci pour ce post ! Je vais chercher. Je pense qu'à cette époque, Mermet est à France Inter (L'oreille en coin) donc le dimanche (ou le samedi), ou en semaine (Bienvenue à bord du Titanic, Chair de poule). Pouvez-vous si c'est possible préciser le jour ? Mais et j'ai un peu peur de votre déception, quand nous aurons trouvé (ensemble) à moins de lancer une bouteille à la mer sur le web, il n'y aura aucun moyen de "récupérer" ce son, car les créations de chaque animateur/producteur sont protégées par des droits et conservés à l'Ina…
SupprimerÀ bientôt
Bonsoir
RépondreSupprimerJ'ai continué à chercher, et voici ce que j'ai trouvé : http://marcmarseille.creapoemes.com/poeme/amour/251065/0.html
C'est la retranscription du début de l'histoire. Je l'avais oublié, monsieur Désir... Et c'était donc dans l'Oreille en coin de France Inter dans les années 1978 1979.
Cette histoire a du marquer pour que 30 ans après on s'en souvienne. Je pourrai même vous chanter la musique, car elle me trotte dans la tête. J'aimerai vraiment trouver la bande son de cette histoire fantastique et belle.
J'aime beaucoup ce que vous écrivez sur la radio. La radio et moi c'est une histoire qui a débuté lorsque j'étais enfant. J'allais chez ma grand mère, il n'y avait ni eau courante, ni electricité, mais il y avait une radio à piles, et on l'écoutait toute la journée.
Au plaisir de vous lire
Extra votre ténacité. Je fais souvent comme vois. J'aimerai qu'on puisse si vous le voulez aussi poursuivre notre conversation en privé. Au plaisir aussi de vois lire. Bien à vous. fanch.langoet@wanadoo.fr
SupprimerDanile Mermet 1976 : "Monsieur Desir", retrouvé 40 ans plus tard dans mes K7:
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=INWCD5_nwd8
Génial ! Vive la mémoire… cassette ! Je vais écouter ça ! Merci ;-)
SupprimerSi vous voulez bien m'envoyer votre mail ici fanch.langoet@gmail.com ;-)
SupprimerBonjour, il y avait aussi je crois certains dimanches après-midi de 80-81, me semble-t-il vers 16-17h, une émission d'1/4 h totalement loufoque : "les côtelettes de sport" avec un conteur faisant 2 voix et tournant en dérision chaque discipline sportive (une par émission). Avec bruitages etc... Jamais retrouvé qui c'était. Je les enregistrais sur K7 mais j'ai tout perdu avec le temps... Quelqu'un s'en souvient-il ?
RépondreSupprimerBonsoir, mon blog est lu bien longtemps après les publis ! ;-) Ces années-là c'est forcément dans l'Oreille en coin ! Je vais chercher mais ça ne me dit vraiment rien !
SupprimerBonjour, il y avait les dimanches après-midi de 80-81 vers 16-17 h un court divertissement d'1/4 h appelé "côtelette de sport" où un conteur loufoque jouant 2 sportifs tournait en dérision leur discipline (une par émission) avec bruitages etc... J'enregistrais tout sur K7 mais avec le temps j'ai tout perdu. Quelqu'un s'en souvient-il ?
RépondreSupprimer