mercredi 3 août 2011

Paoli père et… fils


Jacques Paoli officiait aux journaux de 13h sur Europe 1. Une voix, un style, une passion. Le fils a hérité de tout ça et au cours de sa Mythologie (1) j'ai apprécié sa franchise et sa capacité à l'autocritique même si dans son contact houleux avec les auditeurs de la Matinale d'Inter il a pu profiter de son micro pour tancer ceux qui osaient le critiquer. Reconnaissons-lui d'avoir été beau joueur en acceptant de repasser à l'antenne un échange assez dur où d'un "doigt vengeur" il fustige les auditeurs qui dissimulent au standard les questions qu'ils vont lui poser. Je n'ai jamais beaucoup écouté Paoli car j'avais déserté Inter grand fabricant de tunnel… d'infos.

Mais là où j'ai vraiment très mal supporté le discours de Paoli c'est quand celui-ci (sincère et convaincu) préconise que l'information ne soit plus enfermée dans les "journaux" mais se rapproche des programmes (2). Exit donc les Rebecca Manzoni, les Bonnaud, les Mermet, les Laurentin, les Veinstein, les Vidard,  et hier les Hamelin, Bouteiller, Kriss, Spire, Bloch, Blanc-Francard et tant d'autres. Avec à la clef une radio animée exclusivement par des journalistes (3) ! ? Cela ressemblerait copie conforme à de l'impérialisme, non ? Au secours fuyons !

(1) Mardi 2 août 2011, France Culture
(2) Une posture que Jean-Marc Four aimerait bien installer sur France Culture
(3) «Je n’aime pas le terme (documentaire) car il me semble qu’il implique un travail journalistique or je défends une radio de création, une radio non journalistique aujourd’hui de plus en plus rare." Alain Veinstein

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