Blanche…
(la) neige,
la colombe,
la colombe,
la marche,
la fumée,
la page,
la nuit,
l'oie,
l'oie,
la voix,
la zone,
la blues,
l'hermine,
("Là voilà la blanche hermine…")
la dame,
la Gardin,
le Francis,
et la Blanche de Castille,
…
on connaissait !
Mais l'antenne blanche c'est quoi ? Ben, c'est simple : c'est plus d'émissions du tout (ou presque plus), un programme musical, et des annonces récurrentes pour informer l'auditeur hagard ou un peu dépité ou totalement solidaire ou les trois à la fois ! Donc aujourd'hui (j'ai écrit ça hier aprem) sur plusieurs chaînes de Radio France ça devrait être plus blanc que quand c'est gris ! Gris c'est : pas d'émission, une émission, le programme musical, un flash, pas d'émission, etc, etc…
Malgré toute l'énergie employée par Sibyle Veil, Pédégère de Radio France, et les sept directeurs de chaînes, pour que leurs antennes soient le moins possible "impactées" au vingt-cinquième jour de grève, force est de constater que c'est un échec. Dans la tourmente les salarié-e-s résistent et tentent de faire infléchir la position "bornée" d'un "plan de départs volontaires"… Et sur les quinze millions d'auditeurs des radios publiques combien comprennent les tenants et les aboutissants d'un tel mouvement de grève ? Je préfère ne pas compter !
Ces mêmes auditeurs seraient en droit d'attendre que les rédactions (pointues), la cellule d'investigation, les émissions de reportage et/ou documentaires leur livrent les clefs utiles à leur bonne compréhension d'un mouvement social, qui a à voir avec la mue forcée que Veil veut engager pour la radio publique. Elle si prompte à s'esbaudir dès que France Culture déplace les foules à la Sorbonne, on se demande bien pourquoi ses troupes n'ont pas organisé le grand raout à l'Auditorium, ouvert au public (1), modéré par exemple par Sonia Devillers et Emmanuel Laurentin (2), retransmis en intégralité et en vidéo sur France Inter et France Culture. On se le demande ?
Il ne s'agit plus de se cacher derrière le paravent "Les cordonniers les plus mal chaussés", ça arrange bien Sibyle Veil et consorts de ne pas avoir à s'expliquer devant ceux-là même qui permettent aux chaînes publiques de si bons résultats. La roucoule permanente, en boucle, sur la qualité de l'information est mise en brèche par l'absence d'informations suffisantes et détaillées pour permettre aux auditeurs d'apprécier, "en connaissance de cause", la situation financière, stratégique et politique. Politique puisqu'il s'agit bien d'appliquer les "consignes" de Bercy et de la rue de Valois (3). La présence des deux ministres à cette soirée conviviale aurait été un plus !
Pour "savoir" et/ou comprendre, l'auditeur doit être abonné à Médiapart (4), lire les quelques articles de Libé ou Télérama… ou Usbek & Rika. Moi même je dois aller chercher l'info de façon disparate, et néanmoins structurée, pour écrire ces billets de temps de grève ! La direction a tout intérêt à ce que le public reste dans le flou… artistique, quitte à ce que ce même public finisse par s'exaspérer. Alors qu'à ne pas être solidaires les auditeurs seront vite condamnés à terme à se passer de la radio publique. Ou à danser la carmagnole devant la plate forme de Laurent Frisch !
(1) Un peu comme le pince-fesses de la consultation citoyenne,
(2) Non, non surtout pas par la médiatrice, surtout pas ! Devillers, productrice de "L'Instant M", France Inter, 9h40, du lundi au vendredi. Laurentin, producteur de "Le temps du débat", France Culture, 18h20, du lundi au vendredi,
(3) Ministère des Finances, Ministère de la Culture,
(4) Nouveau papier de Laurent Mauduit hier : "Radio France : Sibyle Veil cherche à intimider les grévistes.
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