samedi 11 juillet 2015

Où l'on découvre que l'arrosoir est percé… (Trop d'la boule)

Logo, un peu flou,  1963-1974 














"M…" on se disait, d'Arvor, le directeur de la chaîne, ne viendra pas au micro de France Culture commenter son départ. Ben si il l'a fait. Bon, l'homme a l'habitude : commenter les sondages de Médiamétrie tous les deux ou trois mois, un déplacement monde-mondial permanent en Afrique, en Turquie ou en Angleterre. La rédaction lui a donc donné la parole et on en a appris de belles. Vous allez "voir". Bon bien sûr on se demande si Aurélie Charron aurait pu venir au micro commenter son propre départ de la chaîne, mais bon comme elle ne part plus on ne le saura pas ! Je ne me souviens pas que Colombani ait pu s'épancher d'être jeté parce qu'il travaillait aussi à France Inter. Pareil pour Colette Fellous et Sophie Nauleau qui quittent la chaîne à la rentrée. Mais bon elles sont pas directrices que je sache.

Donc d'Arvor y va de son couplet. Dommage par exemple qu'il n'ait pas fait profiter les grévistes du printemps dernier de son analyse pertinente des méthodes managériales de Mathieu Gallet. En A.G., Il aurait eu fière allure à dire, les mains en porte-voix, "… [le] projet pour Radio France… [est] uniquement construit sur une logique budgétaire et comptable". Standing ovation assurée. Respect à vie. Un patron en grève vous imaginez ? Ça nous aurait changé d'un patron qui édite des play-lists de grève par exemple.

En première mondiale on a eu droit à la cerise sur le gâteau (voir le player ci-dessous). Figurez-vous que le licencié ("limogé" dit-il), pour montrer à quel point il est attaché à sa "mission" qu'il mènera jusqu'au 31 août, a décidé lors de la prochaine conférence de presse de rentrée (fin août) de présenter lui-même "sa" grille de programmes 2014-2015. Même pas peur ! Ça c'est de la conscience professionnelle où je ne m'y connais pas. Comme ça la directrice ou le directeur qui le remplacera comprendra bien que c'est lui d'Arvor qui pourra s'arroger les bons résultats (à venir) de la chaîne. Par contre s'ils sont mauvais… On a hâte de voir le tableau : d'Arvor dans la toge du commandeur, main sur le cœur slamant sa grille, pathétique ! Le successeur tremblant-suant caché, lui, derrière un paravent. Et peut-être même que Sandrine Treiner (1) viendra claquer la porte sur scène. Au théatre ce soir new look.

Comme je l'évoquais récemment l'auto-célébration se porte à merveille à la radio. J'espère qu'une journée de deuil radiophonique sera proclamée le 31 août sur France Culture avec oriflammes en berne, allocution d'Aurélie Filipetti et quelques tambours du Bronx mondiaux-mondiaux.

Dommage que pour paraître cultivé, le flagorneur d'Arvor citant les directeurs qui l'ont précédé oublie Agathe Mella (1973-1975). Tiens une idée de cadeau pour son départ "50 ans de France Culture" (2).

à 7'15


(1) Directrice éditoriale, chargée des programmes,
(2) "50 ans de France Culture", Anne-Marie Autissier, Emmanuel Laurentin, Flammarion 2013, Préface d'Olivier Poivre d'Arvor,

3 commentaires:

  1. A 8'20 : "J'ai été rebelle"
    Mais quel bouffon !

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  2. que l'attitude de OPDA soit pathétique, indigne et indigeste, et si j'ose plagier le grand Audiard "les carriéristes ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reonnaît", il n'en reste pas moins que ce que dénonce Poivre d'Arvord est sinistrement la vérité. Et que ce sont les artisans de Radio France qui en payent les conséquences. Et nous les auditeurs

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