mardi 30 octobre 2012

Swing Laurentin Swing…












L'Histoire fait une fleur au jazz, au jazz manouche même et à Django Reinhardt en particulier. Hier matin "La fabrique de l'histoire" (1) pour inaugurer une série sur les bohémiens l'entamait avec l'immense Django qui, non content de faire son "Swing de Paris" à la cité de la musique, s'invite dans une émission où nous n'avons pas l'habitude d'entendre de la musique (2). Vincent Bessières, commissaire de l’exposition Django Reinhardt à la Cité de la musique, n'hésite pas à rapprocher Django et Miles Davis qui a eux deux couvrent presque un siècle de jazz.

Puisque on est dans l'Histoire, Bessières et Laurentin montrent les paradoxes des phantasmes sur les romanichels : l'aura pour Django et sa musique et en même temps son "renvoi dans les cordes" en stigmatisant ses origines tziganes et la suspicion permanente de la population à l'égard de ces mêmes romanichels (3). Les deux prochains numéros de l'émission seront donc à suivre avec attention (4). Comme de courir voir le film de l'invité de ce lundi, Bruno Le Jean, "Les fils du vent".

Le titre de ce billet est inspiré d'un disque de Robert Charlebois paru en 1978 "Swing Charlebois Swing".

(1) France Culture, du lundi au vendredi, 9h05
(2) Pour autant on peut imaginer en lisant entre les lignes (sic), qu'Emmanuel Laurentin aime la musique, en écoute et en "joue" à la radio à chaque fois qu'il peut !
(3) Un texte de Cocteau évoque ce paradoxe quand il écrit "avoir rêvé être volé, de prendre les chemins de l'école buissonnière sauvage dans la roulotte, et de vivre avec des romanichels…"
(4) Mardi : Des tsiganes sous surveillance / du carnet anthropométrique au carnet de circulation. Mercredi : visite de l’exposition « Bohèmes » qui vient de commencer au Grand palais à Paris

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