Lundi nous reprenions pied dans la lutte du bassin de Longwy avec Lorraine Cœur d'Acier, radio libre. Mardi avec Django, libre manouche dont le swing nous transporte, il fallait se rendre à l'évidence : tolérance pour la musique tzigane oui, mais tolérance pour les hommes, non ! Cette liberté des ondes, des hommes, a un goût sauvage et dans cet enchaînement "déchaîné" la radio d'Alain Veinstein (1) à toute sa place.
«J’imagine d’emblée une sorte de radio dans la radio, une enclave indépendante du reste de l’antenne,… Au fond, je vais conclure un pacte avec la nuit. Faire en sorte qu’elle ne nous coupe pas le son mais donne son plein sens, au contraire, au pouvoir de l’écoute. A une heure relativement tardive 22h30, pour beaucoup, de la plus vive disponibilité, je propose de créer un programme qui tenterait de renouveler l’auditoire de France Culture par l’expression d’une curiosité et d’une sensibilité plus contemporaine. Sur une durée significative (une heure et demie), de façon à être en mesure, justement, de jouer la carte du programme et non pas de l’émission, il convenait de mettre en place un lieu de vie, c’est à dire de surprise, d’émotion et de passion où les paroles vivraient en harmonie avec les sons.»
Les sidérurgistes ont osé la parole, les manouches ont osé la musique, qui osera le sauvage ? Sans qu'il soit besoin d'attendre la rentrée ceci, ou la sortie cela. Pour paraphraser un slogan politique de la campagne présidentielle de 1981 : "Le sauvage, c'est maintenant qu'on a besoin de lui !" (2)
(1) Radio sauvage, Le Seuil, 2010. Producteur à France Culture, Du jour au lendemain, lundi au vendredi, minuit.
(2) "Dans notre société si bien civilisée il faut que je
mène une vie de sauvage" Gustave Courbet, cité ce matin dans La Fabrique de l'Histoire, France Culture,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire